A propos
De l'imprimerie à l'écologie
Je suis Elo, trentenaire et fondatrice d'Ecodelo.fr ! J'ai passé les 15 dernières années de ma vie dans le domaine de la publicité et de l'imprimerie. En tant que graphiste, j'ai vu de mes propres yeux l'impact désastreux de l'impression sur la planète. Mes tracts, affiches, étiquettes étaient éphémères et finissaient à coup sûr à la poubelle. Surtout dans l'évènementiel.
Est-ce que vous saviez que chaque année, 8 millions de tonnes de plastique étaient déversées dans les océans ? Ce n'est plus possible.
Aujourd'hui j'ai décidé de changer de vie et de ne plus alimenter ce secteur trop polluant.
Ma promesse ? Vous faciliter l'accès aux produits du quotidien écologiques et durables.
Sensibilisée à l’écologie dès l’enfance, mais un parcours qui me conduit vers une industrie polluante
Comme Obélix, je suis tombée dans la marmite de l’écologie quand j’étais petite. Ma maman gère une association environnementale de lutte contre les inondations. La maison familiale est à la campagne, et j’ai toujours été élevée dans la tradition du « fait maison » sans jamais que le mot « écolo » ne soit évoqué.
Pour autant, lorsque j’étais adolescente, puis jeune adulte, j’étais encore loin d’avoir l’idée d’en faire mon métier. Mes études me destinaient plutôt à devenir Ingénieure. A l’obtention de mon bac S (Option Sciences de l’ingénieur) en 2003, je me suis rendu compte que mon intérêt pour les sciences était finalement orienté sur le pouvoir de l’image.
Premier virage : je ne veux pas faire de longues études, je poursuis mes études par un BTS en communication visuelle. Pour subvenir à mes besoins, je commence à travailler dès 2005 comme animatrice commerciale multimédia le week-end en parallèle de ma formation en design graphique.
Le hic : J’étais passionnée par le sujet mais clairement pas assez douée dans ce domaine artistique. Si bien que j’ai échoué à l’examen final en 2005. Puis en candidat libre en 2006. Tenace et déterminée à obtenir les quelques points manquants, c’est l’échec une troisième fois en 2007 qui clôturera mon envie d’obtenir ce diplôme.
En 2006, je réalise plusieurs stages : en studio de création (Toulon), dans une agence de communication (Dakar), ou encore dans une agence de publicité (Marseille).
Dès 2007, j’obtiens finalement mon premier emploi en tant qu’infographiste/maquettiste dans une maison d’édition / Imprimerie Toulonnaise. Ici commence mon parcours dans l’imprimerie et la publicité. Pendant 4 ans, j’ai réalisé la mise en page et l’impression de plus d’une centaine d’ouvrages en tous genres. Et la publicité papier associée à la sortie des livres. C’était un environnement passionnant mais finalement assez restreint.
En 2011, je déménage et décide de tenter l’aventure de l’imprimerie au sens large : je veux m’exprimer sur d’autres supports, dans d’autres univers. Cette aventure va durer 11 ans et me permet d’élargir la gamme de produits à créer : de la carte de visite au covering voiture en passant par l’enseigne et les produits évènementiels. De quoi exploiter ma créativité grandissante sans m’ennuyer.
La prise de conscience
La naissance de mon fils en 2017 est un déclic : je remets mes habitudes de vie et croyances à plat. Pourquoi la société nous impose un mode de vie de surconsommation, dans quel but, que faire pour rendre ce monde plus vivable ? La prise en conscience arrive sur mon mode de vie à la maison et le décalage avec mon mode de vie au travail, qui consiste en du tout-jetable.
Dans le domaine de l’imprimerie, c’est quotidiennement que nous avions à réaliser des projets ultra-éphémères et le tout dans des délais très courts. Mon quotidien se résumait à traiter le plus de dossiers possibles par jours pour qu’en finalité ils se retrouvent pour la majorité à la poubelle en quelques jours (voire heures !) plus tard. J’aimais aider les entreprises françaises à rayonner, mais ce support de communication avait-il vraiment un sens ?
Je remettais déjà en question mon travail, mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été une campagne de communication de l’imprimerie vantant les mérites écolos de l’activité. Là, c’était trop ! Je n’étais plus alignée avec ce message. L’imprimerie génère des milliers de tonnes de déchets et je ne souhaitais plus alimenter ce secteur polluant qui se voilait la face sur sa réalité environnementale.
2023 : La naissance du projet ECODELO
Une fois la décision de quitter l’imprimerie prise, l’idée de créer une activité autour de l’écologie se met à me trotter dans la tête. Car le constat est sans appel : la planète va mal. Je veux agir à mon échelle, mais comment faire ? Quoi faire ? Comment mieux consommer et aider les autres à mieux consommer, tout en allégeant leur charge mentale ?
Je n’ai pas à chercher bien loin la réponse, car un souvenir me revient en mémoire : mon premier accessoire durable ! C’était une panière de lingettes lavables que l’on m’a offerte en 2010. La révolution ! Quelle bonne idée mais où en trouver pour en offrir à mon tour ? C’est là que ça se complique : nulle part ou sur les marchés / magasins spécialisés. Quotidiennement je fais attention à ma consommation en évitant les produits jetables et les bourrés de composants chimiques. Petit à petit, mon mode de vie a inspiré mon entourage. Pourtant, comme beaucoup je n’ai pas envie de perdre du temps et de l’argent à dénicher des produits dans plusieurs endroits dès que je cherche une alternative plus saine.
Il existe pourtant une multitude d’offres plus responsables que notre routine habituelle mais on ne les trouve pas facilement. Car racheter du coton-tige chaque mois au lieu de conserver une version lavable ce n’est pas assez rentable pour les grandes surfaces. Et puis, pas facile de s'y retrouver entre les différents labels, les compositions douteuses et le greenwashing.
Mon projet entrepreneurial s’impose comme une évidence : il est tellement difficile de trouver des produits éco-responsables dans le commerce que je décide de créer ma boutique éco-responsable en 2023 ! Mon objectif est alors de faciliter l'accès aux produits du quotidien écologiques et durables à tous tout en mettant en lumière des acteurs engagés locaux. En tant qu’écolo imparfaite, je vous embarque avec moi dans l’aventure car la vie est trop courte pour s’arracher les cheveux chez Biocoop. Le sujet de l’écologie est sensible mais j’ai justement eu envie de prendre le contre-pied pour casser les codes de l’écolo moraliste et culpabilisante.
L’idée de base est trouvée, mais tout reste à créer ! Comment choisir les artisans et les produits ? Quel nom et quelle image donner à mon entreprise ? Comment communiquer ? Je suis consciente qu’un gros chantier m’attend !
D’abord, je réfléchis à mes critères de sélection des artisans et des produits. Je veux des produits :
-
naturels et sans plastique
-
faciles à utiliser au quotidien.avec un impact environnemental limité
-
efficaces
-
fabriqués en France, si possible en région PACA
-
fabriqués par des artisans engagés
Armée de cette charte de sélection, je me mets en quête des artisans et produits qui rejoindront ma boutique. Et quelle quête ! Je déniche et teste des dizaines et des dizaines de produits ! Et j’en mets beaucoup de côté. Je ne fais aucune concession sur ma charte et je ne retiens que les produits qui cochent tous mes critères.
Une fois les premiers produits trouvés, je réfléchis à mon image de marque. Pour le nom de la boutique, c’est mon entourage qui m’aide à trouver le parfait combo : mon domaine d’activité (éco) - une liaison D’ - et mon surnom (élo).
Ma charte graphique m’apparaît comme une évidence (il me reste des réflexes de mes études en communication visuelle !) : je veux dire stop aux stéréotypes, donc exit le vert habituel ! Je choisis plutôt un jaune chaud pétillant et optimiste et un bleu-vert aventureux, qui collent parfaitement à ma personnalité.
Je souhaite montrer qu’il est possible d’adopter un mode de vie éco-responsable d’une manière simple, décomplexée et légère. Ma stratégie de communication reposera donc sur la sensibilisation par l’humour et l’autodérision !
Il me reste encore une grosse étape à franchir : la création de ma boutique en ligne ! Avec le soutien d'une couveuse d'entreprise, je me retrousse les manches, je me forme aux bases du digital et je crée moi-même mon site e-commerce.
Des complications qui s’enchaînent mais qui ne me font pas faiblir
Les premiers mois, mon activité se développe lentement. Mes premiers clients sont mes amis et les membres de ma famille (merci pour votre soutien indéfectible !). Je commence à présenter mes produits sur des marchés locaux. Je rencontre des inconnus qui sont convaincus par ma démarche. En parallèle, ma boutique en ligne reçoit ses premiers visiteurs.
Enfin, je réalise mes premières vraies ventes et je reçois mes premiers retours positifs : ces victoires me comblent de joie ! Je crois à mon projet et je n’ai qu’une envie : continuer !
Mais les semaines passent et les ventes restent limitées. Je commence à ressentir le doute, la peur : Vais-je arriver à en vivre ? Avoir assez de visibilité et d’intérêt du grand public ?
Les difficultés et les déceptions s’enchaînent aussi par dizaines : des partenariats sans retombés, des médias qui demandent des milliers d’euros pour publier un article, des marchés déserts, le prix exorbitant des frais de port, la marge trop faible sur certains produits, des gens qui m’accusent de « surfer sur une tendance », un produit qui ne convainc pas mes clients et que je décide de retirer de la boutique.
Je développe ma présence locale avec 2 points de vente dans des boutiques physiques qui acceptent d'aménager un stand. Mais les ventes ne décollent pas vraiment.
Mais le vrai coup de massue vient de l’un de mes fabricants, pourtant si soigneusement sélectionnés : je découvre qu’il m’a menti sur l’origine de son produit. Loin d’être fabriqué en France, ce produit vient en réalité de Chine ! Ni le mensonge, ni la production à l’étranger ne font partie de mes valeurs : j’arrête illico ma collaboration avec ce fabricant.
Mais tous ces obstacles ne m’abattent pas. Jamais il ne m’est venu à l’esprit d’abandonner mon projet. Au contraire, je décide à chaque fois de tenir bon. Je me raccroche à chaque petite victoire et à chaque fois qu’un client me confie qu’il a cessé d’utiliser tel ou tel produit polluant depuis qu’il a découvert ma boutique (ma plus grande fierté !). Je crois en la persévérance et la patience.
2024 : une vidéo virale sur Instagram !
Et mes efforts sont finalement récompensés en août 2024 ! Alors que je m’octroie une semaine de vacances bien méritée, en pleine montagne, loin de la civilisation, mon portable, qui capte du réseau de temps en temps, ne cesse de vibrer : je reçois une centaine de notifications et de messages. Que se passe-t-il ? J’ouvre mes réseaux sociaux et je découvre qu’une vidéo que j’ai postée sur Instagram est devenue virale et fait + de 1,3 million de vues !
Cette vidéo présente l’un de mes produits préférés : un sac à tarte isotherme original, esthétique et astucieux pour transporter facilement vos tartes sans les abîmer et en conservant toute leur fraîcheur. En plus, ce sac est fabriqué par une couturière de talent à 15 minutes de chez moi et chaque modèle est unique !
Ma boutique en ligne est dévalisée, le produit est rapidement en rupture de stock. Lorsque je rentre de vacances, je me dépêche de traiter et d’expédier toutes les commandes et de contacter Cécile, la couturière, pour lui demander de créer de nouveaux modèles !
Ce succès fait décoller mon activité en boostant mes ventes et ma visibilité. Je suis pleine de confiance et d’énergie pour la suite. Et heureuse d’avoir réussi à créer une activité qui me permet enfin de rallier, à ma manière et à mon échelle, un maximum de personnes à notre cause environnementale, tout en restant moi-même à 100 %.
Et maintenant ?
La suite ? Trouver de nouveaux artisans et de nouveaux produits pour développer ma boutique. Tout en gardant à l’esprit cette leçon apprise en cours de route : chaque produit doit s’adapter au mode de vie de chacun. Certains ne seront pas compatibles, d’autres une évidence.
Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, je pourrai même ouvrir une boutique physique ! Tu veux me soutenir dans ce projet ? Deviens non pas consommateur, mais consom'acteur sur ecodelo.fr !
PS : N’hésitez pas à me contacter ou à me suivre sur les réseaux sociaux ! En vrai, je suis sympa ;)